Lancez-vous à travers le labyrinthe du métro parisien et découvrez une cité idéale gardée secrète…
- Un roman rétrofuturiste
Au cours du 1er et 2nd trimestre, nous avons lu et étudié le roman d’Eric Sénabre, “Sublutétia, la révolte de Hutan” tome 1. L’ensemble du groupe a été conquis par l’ambiance rétrofuturiste et le suspens présent tout au long de l’aventure. “Sublutétia” raconte l’histoire de Keren et Nathan, deux adolescents qui vont rater le métro au cours d’une sortie scolaire. Ce banal incident va déboucher sur une série d’incroyables péripéties qui vont bouleverser leur vie. Cascades, actions, énigmes, trahisons, rencontres, émotions vont nourrir leur aventure.
“La cité de Sublutétia”, illustration faite par Mansour Mataev 4°3
- Le rétrofuturisme et le Steampunk en particulier
“Le rétrofuturisme est le futur imaginé par l’esprit des écrivains, des artistes et des cinéastes avant les années 1960 qui ont tenté de prédire l’avenir […]. Ces visions futuristes sont toujours comparées au présent, et offrent une nostalgie, l’image contrefactuelle de ce que le futur aurait pu être, mais n’est pas. “ source Wikipédia
“Le steampunk formé par “steam”, vapeur en anglais fait référence à un genre récent. Les histoires se déroulent dans un univers parallèle issu d’un 19ème siècle imaginaire. Au sein de cet univers, les machines à vapeur du début de la révolution industrielle ont permis l’apparition d’innovations inconnues de notre époque”. source introduction de “Sublutétia, la révolte de Hutan”, collection classique et compagnie jeunesse, édition Hatier
En rapport avec l’univers steampunk, nous avons visionné en classe le film d’animation “Avril et le monde truqué” de Franck Ekinci et Christian Desmares. Ce film nous a rappelé le roman Sublutétia, car il décrit un univers rétrofuturiste mais aussi parce qu’il évoque un monde parallèle gardé secret et la quête d’un monde meilleur.
Bande annonce du film “Avril et le monde truqué”
- L’air comprimé, technologie du passé et pourquoi pas du futur ?
“Honda Air”, concept car fonctionnant à l’air comprimé.
Dans l’univers steampunk, c’est le plus souvent la machine à vapeur qui est restée la technologie principale puisque l’électricité n’a pas été découverte. Dans le roman Sublutétia, il est aussi question de devoir se passer de l’électricité, mais c’est l’air comprimé qui a été retenue comme énergie principale notamment parce que c’est une énergie plus respectueuse de l’environnement.
Nous avons fait des recherches sur cette technologie, nous avons découvert qu’elle avait été utilisée dans le passé mais plus étonnant qu’elle était peut être une énergie du futur. En effet, de nombreus scientifiques, chercheurs, constructeurs automobiles s’intéressent à l’air comprimée comme technologie qui pourrait pallier aux énergies actuelles trop polluantes.
Voici la vidéo sur “l’Airpod”, une voiture à air comprimé
- Le métro parisien : un personnage à part entière de Sublutétia.
Eric Sénabre dans sa jeunesse fut marqué par la rencontre avec une “Sprague-Thomson”, une vielle locomotive de 1920, alors qu’il attendait le métro.
Cette vision lui a donné l’envie d’en savoir plus sur le métro parisien. De cette envie est née une véritable passion pour l’histoire du métro et l’idée d’écrire un roman dont la scène serait les sous-sols de la capitale et notamment le métro.
Nous avons voulu nous aussi nous intéresser à l’histoire du métropolitain. Nous avons découvert que c’est Fulgence Bienvenüe inspecteur général des ponts et chaussées, qui dirigea la construction du métro à Paris (Le nom “Fulgence” est d’ailleurs utilisé par Eric Sénabre pour l’un de ses personnages principaux de Sublutétia). La première ligne de métro ouvrira ses portes au public en 1900. Nous noterons qu’un projet de métro à air comprimé avait été proposé mais n’a pas été retenu.
Voici une vidéo retraçant l’histoire du métro parisien.
- Sublutétia, une cité utopique
Dans le roman de Eric Sénabre, il est question d’une cité futuriste utopique. Une cité qui voudrait abolir l’argent, s’affranchir de la surconsommation, établir une égalité entre tous ses citoyens (qui exécutent à tour de rôle toutes les tâches nécessaires au fonctionnement de la cité) et respecter la nature. Ce modèle de société nous a amené à nous interroger sur les premières utopies imaginées par les Hommes.
couverture de la 1ère édition de “Utopia” de Tomas More
“Utopia” est le titre d’un ouvrage de Thomas More publié en 1516. Dans ce livre, il parle d’une société idéale située sur une île (coupée du reste du monde) où le principe d’égalité domine ( pas de propriété privé, pas d’argent, participation de tous au différentes tâches, accès libre à la nourriture et aux vêtements…) Ce livre était un moyen pour Thomas More de critiquer la société britannique et de proposer un autre modèle. Avant lui, d’autres penseurs ont imaginé des sociétés idéales : L’Atlantide décrite par Platon, La Tour de Babel dans l’ancien testament…
Ces utopies ont donné des idées aux architectes et urbanistes de notre temps. Nous avons découvert notamment le quartier des Etats-Unis à Lyon imaginé et réalisé par l’architecte Tony Garnier autour des années 30. Il voulait faire un quartier idéal pour les ouvriers.
portrait de Tony Garnier, 1859-1948
Nous avons pu visiter un appartement d’époque qui nous a permis de découvrir comment vivaient les ouvriers dans les années 30 et qui nous a donné une idée de la vision urbaniste de Tony Garnier. Nous avons aussi visité le musée hors les murs “Tony Garnier” qui propose des représentations des cités idéales de différents pays du monde (Mexique, Russie, Inde…) peintes par des artistes, ainsi que des croquis de Tony Garnier. Ce sont de grandes peintures sur les murs des immeubles dans la tradition des murs peints lyonnais.
Pour conclure, le roman d’Eric Sénabre “Sublutétia, La révolte de Hutan”
nous a amené à découvrir toutes sortes de choses passionnantes et nous vous
recommandons vivement sa lecture.
Le dispositif ULIS